Lu pour vous à propos de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques du 26-07-2024: l’avertissement du cardinal Müller: « le sommeil de la raison produit des monstres »
Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, né le 31 décembre 1947 à Mayence fut préfet pour la Congrégation pour la doctrine de la foi du 2 juillet 2012 au 1er juillet 2017.
Le mardi 30 juillet 2024, suite à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Paris, comme beaucoup d’autres, il a publié une réaction. Celle-ci nous ouvre l’intelligence et le cœur.
Cardinal Müller
Les exhibitions totalement déshumanisées des idéologues LGBT lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, bafouant non seulement la dernière Cène de Jésus, mais aussi leur propre dignité, sont à l’évidence liées à la campagne jacobine de déchristianisation de la France. Au plus fort de cette frénésie anti-chrétienne, le 10 novembre 1793, les révolutionnaires français ont fait entrer dans la cathédrale Notre-Dame de Paris une femme dénudée sous les traits de la déesse Raison et se sont livrés sur l’autel à leurs perversions sexuelles.
Charles-Louis Müller (1878)
Presque un siècle après les faits, c’est certainement une version « expurgée »
Les obscénités blasphématoires contre la religion sont inextricablement liées à la violence physique et psychologique contre les croyants chrétiens. Parce que le « culte de la raison et de la liberté » est inextricablement lié à la Grande Terreur, dont des centaines de milliers et des millions d’innocents ont été victimes dans les systèmes totalitaires athées. C’est une constante, depuis les Jacobins, maîtres de la guillotine, en passant par le fascisme et le communisme, jusqu’à la situation actuelle, où les chrétiens sont la communauté religieuse la plus persécutée au monde.
En Occident, l’idéologie woke a des racines explicitement athées, elle est profondément caractérisée par la haine de Jésus-Christ et marquée par les pires incitations à l’encontre de l’Église catholique. Elle se traduit par une discrimination à l’égard des chrétiens, par des paroles et des actes violents, allant jusqu’au crime contre l’humanité, par exemple lorsque des enfants sont retirés à leurs parents par décision de justice si ces derniers n’autorisent pas les mutilations génitales, et tout cela sous l’euphémisme d’« autodétermination de son genre ».
Les autorités françaises justifient ces productions antichrétiennes et inhumaines par l’idéologie de la laïcité, qui, loin de signifier la neutralité religieuse de la part de l’État, n’est qu’un nom de code pour la violation brutale du droit de l’homme à la liberté de religion et de conscience.
Les gens s’enthousiasment devant l’inclusion de personnes « woke » dans un pays où, depuis 200 ans, les catholiques sont systématiquement exclus de la vie publique et méchamment discriminés. Ils ne se rendent pas compte qu’ils ont laissé traîner dans la boue l’honneur de la France qui, en tant que pays et en tant que culture, doit tout au christianisme, et qu’ils y ont eux-mêmes contribué, dans un moment d’aberration mentale. Le mépris de la religion et de la conscience conduit nécessairement à la terreur psychologique et à la violence.
Francisco Goya, 1797
Biblioteca Nacional de Espana, Madrid
Les autorités françaises et olympiques devraient en tenir compte en regardant le tableau de Francisco Goya de 1797 : Le sommeil de la raison engendre des monstres.
Dans la mythologie, Saturne, ou Chronos, est le descendant du dieu de la terre Uranus et de Gaïa, il est l’icône de la nouvelle religion climatique et signifie en termes simples que tout est dépassé et décomposé. Avec le temps, même les idéologies néo-païennes.
L’apôtre Paul décrivait déjà les conséquences suicidaires du mépris de la raison ouverte à Dieu, lorsque la puissance éternelle de Dieu et sa propre divinité sont niées.
« C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté selon les désirs de leur cœur, de sorte qu’ils déshonorent leur corps par leurs actions ».
(Romains 1,24).
Le simulacre de la Cène par des acteurs spirituellement déracinés et gravement perturbés, ainsi que par leurs instigateurs et leurs sponsors, était un acte de terrorisme spirituel qui se retourne contre ceux qui l’ont perpétré.
Les derniers mots de Pierre Verniaud, le chef des Girondins, sur l’échafaud, furent ceux-ci:
« La révolution est comme Saturne, elle dévore ses propres enfants et finit par engendrer le despotisme avec tous ses méfaits »
Et les jacobins, qui poussent la révolution culturelle antichrétienne à son paroxysme, ne tardent pas à les suivre.
Pensons à la Parole novatrice de Dieu, qui dépasse toute sagesse humaine et qui donne aussi l’espoir que ces hommes méchants puissent sortir de la prison de leur perversion et de leur stupidité :
Je ne me réjouis pas de la mort des méchants, mais je me réjouis que les méchants se détournent de leur conduite et qu’ils vivent. Repentez-vous de votre perversité !
(Ez 33:11)